L’hypnose devient un outil utilisé par de plus en plus de soignants [1Gueguen J., Barry C., Hassler C., Falissard B., INSERM Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose : (2015).
Cliquez ici pour aller à la section Références] et obtient une reconnaissance grandissante au sein de la communauté scientifique [2De Benedittis G. Neural mechanisms of hypnosis and meditation J Physiol 2015 ; 109 : 152-164 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. La question suivante se pose alors : l’hypnose a-t-elle un intérêt en kinésithérapie ?
Matériel, population et méthode |
À partir des bases de données scientifiques courantes, une revue narrative de la littérature a été réalisée sur l’hypnose et son utilisation dans les affections relevant du champ de compétence d’un masseur–kinésithérapeute au cours du mois de novembre 2016 sans restriction de date sur la littérature disponible en anglais et en français.
L’hypnose a montré un intérêt antalgique dans la prise en charge de la douleur aussi bien aiguë que chronique [3Montgomery G.H., Duhamel K.N., Redd W.H. A meta-analysis of hypnotically induced analgesia: How effective is hypnosis? Int J Clin Exp Hypn 2000 ; 48 : 138-153 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 4Patterson D.R., Jensen M.P. Hypnosis and clinical pain Psychol Bull 2003 ; 129 : 495-521 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 5Elkins G., Jensen M. Hypnotherapy for the management of chronic pain Int J Clin Exp Hypn 2007 ; 55 : 1-9
Cliquez ici pour aller à la section Références, 6Jensen M., Patterson D.R. Hypnotic treatment of chronic pain J Behav Med 2006 ; 29 : 95-124 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Plusieurs études ayant montré des résultats intéressants ont été réalisées dans le cadre de pathologies prises en charge par les masseurs–kinésithérapeute comme la lombalgie chronique, les céphalées, les douleurs arthrosiques, temporomandibulaires, la sclérose en plaque ou encore la fibromyalgie [12Zech N., Hansen E., Bernardy K., Häuser W. Efficacy, acceptability and safety of guided imagery/hypnosis in fibromyalgia – A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials Eur J Pain 2017 ; 21 : 217-227 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 7Tan G., Rintala D.H., Jensen M.P., Fukui T., Smith D., Williams W. A randomized controlled trial of hypnosis compared with biofeedback for adults with chronic low back pain Eur J Pain 2015 ; 19 : 271-280 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 8Hammond D.C. Review of the efficacy of clinical hypnosis with headaches and migraines Int J Clin Exp Hypn 2007 ; 55 : 207-219 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 9Gay M.C., Philippot P., Luminet O. Differential effectiveness of psychological interventions for reducing osteoarthritis pain: a comparison of Erikson [correction of Erickson] hypnosis and Jacobson relaxation Eur J Pain 2002 ; 6 : 1-16 [inter-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 10Simon E.P., Lewis D.M. Medical hypnosis for temporomandibular disorders: Treatment efficacy and medical utilization outcome Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2000 ; 90 : 54-63 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références, 11Jensen M.P., Ehde D.M., Gertz K.J., Stoelb B.L., Dillworth T.M., Hirsh A.T., et al. Effects of self-hypnosis training and cognitive restructuring on daily pain intensity and catastrophizing in individuals with multiple sclerosis and chronic pain Int J Clin Exp Hypn 2011 ; 59 : 45-63 [cross-ref]
Cliquez ici pour aller à la section Références]. Néanmoins, le rapport de l’INSERM souligne les carences méthodologiques de certaines études évaluant l’hypnose. Par ailleurs, il a été constaté que la sécurité de l’hypnose médicale est bonne et aucun effet secondaire grave n’a été attribué à cette technique [1Gueguen J., Barry C., Hassler C., Falissard B., INSERM Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’hypnose : (2015).
Cliquez ici pour aller à la section Références].
L’utilisation de l’hypnose dans le cadre des affections prises en charge par les masseurs–kinésithérapeutes et de la gestion de la douleur semble avoir un intérêt. D’autres études de qualité doivent être réalisées afin de déterminer la valeur ajoutée spécifique de l’hypnose au cours d’une prise en charge de kinésithérapie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.